
L’histoire, en simplifié, est l’histoire d’un des travaux d’Hercule, cet épisode emmène le héros à Arcadie où un monstre terrorise les habitants. Hercule est envoyé pour le capturer et le soustraire du quotidien des habitants. Après quelques tentatives de capture, la bête se réfugie dans une tanière mais le héros à coups de cris sauvages le fait sortir et l’extrait de sa cachette pour le capturer. Après cet exploit, Hercule décide de suivre les argonautes dans leur quête de la toison d’or. Cette histoire est une quête initiatique dont le but est de trouver sa mission de vie après avoir combattu nos forces négatives intérieures, nos instincts de survie. Chacun de nous est, à un moment de sa vie, confronté à ce déclenchement d’individuation (terme de quête de soi), nous passons notre première partie de vie à s’adapter au monde suivant nos apprentissages reçus par notre conditionnement de naissance (éducatif, religieux, société), les codes et les règles conduites par notre matrice culturelle et sociétale. Entre 20 et 40 ans , nous nous accordons au mieux à nos enseignements reçus (valeurs acquises et expériences de terrain), la vie personnelle et professionnelle est alors ce parcours d’adaptabilité mais cela finit parfois à provoquer chez nous une suradaptabilité qui finit par rogner nos efforts face à la vie. On parle alors de crise de quarantaine par exemple car notre adaptabilité au monde extérieur se heurte à notre maturité intérieure. On se sent alors en dehors des clous, la pression extérieure notamment professionnelle devient incohérente avec notre désir naissant d’évolution, la vie personnelle souvent se greffe à cette rupture de vie. On veut changer, l’autre pas. Les figures autoritaires ou proches font des interférences avec notre poussée d’âme. Notre âme nous impulse des nouvelles forces qui peuvent apparaître comme déséquilibrantes. Dans la courbe du temps , la rencontre de l’adaptabilité passée et de notre nouvelle maturité peut être vécue à 35-40 ans mais parfois plus tard cinquantaine ou soixantaine. La temporalité est finalement peu importante, un peu comme la crise adolescente qui peuvent perdurer (la crise d’adolescence qui accouche du tempérament mais qui n’est qu’une première base de notre personnalité). Hercule est dans son rôle qu ‘on lui a attribué au départ mais est ce un choix personnel, c’est bien l’histoire du sanglier d’Erymanthe qui le confronte à ce qu’il est réellement, son choix personnel c’est de mettre ses qualités d’Héros guerrier au service de sa recherche personnelle. De passer de sa phase être plutôt que paraitre. Suivre les argonautes c’est son choix personnel loin de ce qu’on attend de lui. En maîtriser nos forces intérieures pour le donner au monde au delà de son ego. La mission de vie peut être simple mais elle est toujours profonde et alignée à notre âme. Les crises extérieures empêchent souvent de résoudre nos crises intérieures. de ce fait on délaisse et on laisse ce sanglier d’Erymanthe envahir notre zone de confort la changeant en zone d’effort de vibration négative. L’individuation sera toujours combattue par notre environnement, nos habitudes, notre confort, notre passé, nos relations mais ne pas affronter la phase transformatrice laissera l’amertume s’installer. Les codes et les rôles acquis auparavant empêchant notre évolution , notre renaissance. La nostalgie , l’amertume comme bagages de fin de vie nous plomberont notre bilan. Faire demande parfois de se défaire, de se déconstruire. Notre société est à cette image préférant la mise en avant de forces conservatrices car elle est infantilisante. On imagine peu l’obstination du papillon voulant garder son statut de chenille en oubliant la capacité libératrice de la transformation. Il faut traverser un hiver pour voir un printemps fleurir. L’impermanence des choses nous fragilise mais c’est aussi un pilier évolutif
